ÉDITION 2023 * LES INTERVENANT.E.S

Conférence #1 LE DÉCOR AU PREMIER PLAN

Les enjeux esthétiques et créatifs.

Nicolas de Boiscuillé

Diplômé de l’école spéciale d’architecture de Paris, Nicolas de Boiscuillé commence sa carrière dans le milieu de la mode. Parallèlement, il s’oriente vers le décor de cinéma et est aujourd’hui chef décorateur d’une trentaine de longs-métrages, alternant films à gros budget et films d’auteur. Citons Polisse de Maïwenn, Samba et Le Sens de la fête de Nakache et Toledano, de Gaulle de Gabriel Le Bomin, Goliath et (à venir) Les Onze vies de l’Abbé Pierre de Frédéric Tellier. Il codirige le département décor de La Fémis.

Riton Dupire-Clément

Autodidacte, c’est à l’âge de vingt-sept ans que Riton Dupire-Clément débute dans le décor de cinéma, comme peintre sur le film Germinal de Claude Berri, en 1993. Après une période d’assistanat, Le Parfum de la dame noir (Bruno Podalydes) est le premier film qu’il signe en tant que chef décorateur. Suivront des collaborations avec les frères Larrieu (Les Derniers jours du monde), Diastème (Un français), Bruno Dumont (Ma Loute), Hirokazu Koreeda (La Vérité) ou encore Xavier Giannoli (L’Apparition et Illusions Perdues pour lequel il a été récompensé du César des meilleurs décors en 2022).

Guillaume le Gouez

Titulaire d’un master sur le trucage numérique et d’une thèse traitant de l’impact des technologies numériques sur l’esthétique du cinéma américain, Guillaume Le Gouez débute au sein de la société Duboi. Après un passage à Londres, au studio américain MPC, il participe en 2011 à la création de la CGEV, aux côtés d’Alain Carsoux. Depuis, il œuvre comme superviseur des effets visuels pour des productions françaises et internationales, de la préparation à la fabrication des plans en passant par la supervision de tournage (Benedetta, Paul Verhoeven ; Simone, Olivier Dahan ; Peter von Kant et le futur Mon Crime, François Ozon ; Les 2 Alfred, Bruno Podalydès ; Sauver ou périr et Goliath, Frédéric Tellier ; la série Ad Vitam, Thomas Cailley).

Jean-Vincent Puzos

Son diplôme d’architecte en main, Jean-Vincent Puzos s’oriente vers le cinéma et devient rapidement chef décorateur pour des films réalisés entre autres par F. J Ossang, Enki Bilal, Andrzej Zulawski, Fabrice du Welz, Philippe Parreno, Peter Bogdanovitch, Brady Corbet, Mona Fastvold. Michael Hanneke (Amour lui vaut une nomination aux Césars). Au milieu des années 2000, sa carrière prend une dimension internationale, avec des films comme Lord of War (Andrew Niccol), Lost City of Z (James Gray), Robin Hood (Otto Bathurst). De 2011 à 2018, il a codirigé le département décor de La Fémis.

Anne Seibel

Diplômée d’architecture, Anne Seibel a été Art director sur de nombreuses productions anglo-saxonnes tournées en France, en particulier Marie-Antoinette (2006), en tant que supervising art director. Comme chef décoratrice, elle signe entre autres les décors de trois films de Woody Allen, dont Midnight in Paris pour lequel elle est nominée aux Oscars. Suivront des collaborations avec Dev Benegal, Lisa Azuelos, Agnieska Holland, Jean-Pierre Jeunet, Ralph Fiennes et Damien Chazelle pour la série The Eddy en 2019. Cette année, la série Emily in Paris, lui vaut d’être nominée pour les Art Directors Guild Awards, les Set decorators Awards ainsi que les Emmy Awards. Elle codirige le département décor de La Fémis.

Alexandre Tsekenis

Diplômé d’architecture et d’histoire des arts du spectacle, Alexandre Tsekenis a été assistant-décorateur pour le cinéma et la télévision. De 2003 à 2011, il est le coordinateur du département décor de la Fémis. Programmateur, intervenant auprès de divers établissements publics ou d’enseignement supérieurs, il a enseigné l’histoire et l’esthétique du décor de cinéma à Paris 3 — Sorbonne Nouvelle de 2008 à 2021. Il est associé à l’exploitation du cinéma Le Grand Action (Paris 5e).

Conférence#2

Le décor d'Emily in Paris

Raphaël Benoliel
Cofondateur en 2000 de la société de production Firstep, Raphaël Benoliel s’est d’abord consacré au court-métrage. Il devient producteur exécutif pour des films ou séries internationales, collaborant avec entre autres : Neil Jordan, Michael Winterbottom, Stephen Frears, Tom Hooper, Alfonso Cuaron, Lasse Hallström, Aditya Chopra, Jean-Pierre Jeunet… et pour de grands studios comme Studio Canal, Working Title, DreamWorks, Paramount, Universal, Amazon, Netflix…
Au sein de Firstep, il se consacre également au développement de scénarios ainsi qu’à la production de longs-métrages et de séries.

Jérémie Chapelet
Après une formation de charpentier-menuisier, Jérémie Chapelet travaille comme menuisier dans l’atelier du Théâtre de Chaillot. C’est en 1990, avec Nikita de Luc Besson, qu’il débute dans le cinéma, d’abord en tant que constructeur puis menuisier et chef constructeur. Il a ainsi contribué à des décors signés Dan Weil, Bettina Von den Steinen, Katia Wyszkop, Nicolas de Boiscuillé ou Anne Seibel qui lui a confié le poste de chef constructeur sur les trois séries de Emily in Paris.

Marylin Fitoussi

Créatrice de costumes après des études à l’École du Louvre, elle travaille au Mexique pendant plus de 10 ans pour le cinéma et la publicité. On la retrouve ensuite au générique de films comme Paradise Lost avec Benicio del Toro, Bandidas avec Penélope Cruz et Salma Hayek, Taken 2, Taken 3, Valerian et Kaamelott. Elle signe les costumes de la série Netflix Emily in Paris depuis la première saison, en collaboration avec Patricia Field, créatrice des costumes de Sex and The City. Elle fait aujourd'hui la tendance dans le monde des fashionistas de tous les pays grâce aux tenues originales d'Emily in Paris. Elle est lauréate du Costume Designers Guild Awards pour Emily in Paris (2022)

Stéphanie Perret
Stéphanie Perret a été productrice chez Mappemonde, chargée de la gestion et la représentation d’artistes, photographes et réalisateurs, du développement et de productions de projets pour des clients tels que Cartier, Habitat, Givenchy ou YSL, ainsi que de nombreux repérages pour le cinéma. Depuis une douzaine d’années, elle est 1re assistante-réalisatrice, responsable des repérages. Elle se travaille actuellement à la préparation de films et de mood artistiques, consacrés aux repérages de décors naturels.

Anne Seibel

Alexandre Tsekenis

Conférence # 3 Les métiers techniques et la formation initiale.Où on est-on aujourd’hui ?

Sophie Cazes

Après avoir démarré sa carrière au Centre Pompidou en 1995 comme contrôleur budgétaire, elle a ensuite, œuvré pendant 20 ans dans le secteur du cinéma dans lequel elle a exercé diverses fonctions managériales au Centre national du cinéma et de l’image animée (suivi de l’avance sur recettes, réforme des Sofica…), puis à la Cinémathèque française en tant que directrice financière et juridique. De 2012 à 2014, elle a occupé les postes de conseillère technique cinéma et jeu vidéo auprès de la Ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Par la suite, directrice juridique et financière du Centre Pompidou, elle a contribué au développement de l’établissement. Sophie Cazes est depuis mai 2021 en sa qualité de directrice adjointe, en particulier en charge aux côtés de Nathalie Coste Cerdan, de la dynamique de changement dans laquelle l’École est engagée dans sa formation initiale, sa formation continue et la recherche, ainsi que dans son organisation.

Vincent Lochmann

Titulaire d’un Master 2, Sciences du travail et de la société -Analyse du travail et développement des compétences au Conservatoire National des Arts et Métiers, Vincent Lochmann a été pendant 17 ans rédacteur en chef de Vivre FM 93 en charge de l’animation de l’équipe des journalistes sur les questions de handicap et de l’organisation d’événements tout en étant consultant indépendant sur les questions de formation, de médias, de handicap et d’audiovisuel. Il est aujourd’hui directeur de l’école INA sup depuis plus d’un an après avoir été chef de service et premier cycle du même établissement.

Franck Pettita

Après une formation chez un Compagnon tailleur de pierre et un cursus aux Beaux-Arts de Paris, Franck Petitta fonde en 1999 l’école Georges Méliès, école supérieure de cinéma d’animation qu’il dirige toujours située à Orly et qui jouxte le Parc Georges Méliès, lieu où ce père de l’art cinématographique et des effets visuels a terminé sa vie. L’école réunit les technologies numériques de pointe de l’animation 3D et le savoir artistique traditionnel du dessin, de la peinture, de la sculpture, de la maquette architecturale. L’école Georges Méliès accueille des artistes en résidence et des créateurs d’entreprises. Plus de 80 professionnels y enseignent. Une douzaine d’anciens élèves font carrière dans les studios de Peter Jackson en Nouvelle-Zélande.

Luc Pourrinet

Titulaire d’une licence d’histoire, il commence sa carrière professionnelle dans les médias de 1981 à 1990 comme animateur/journaliste, directeur des programmes puis chargé de production. En 1990, il travaille dans l’industrie musicale. En 1995, il crée une société de formation continue dans les métiers de la communication. En 1998, il retourne dans l’univers de la radio. En 2000, il entre au laboratoire cinématographique ARANE comme chargé du développement puis directeur général adjoint. Il y a suivi la postproduction de plus de 280 longs-métrages. En 2009, il est diplômé de l’ESSEC en management des entreprises. De 2011 à 2013, il est directeur du développement chez TITRA FILM puis chez VIDEOMAGE. En 2014, il crée sa société SOS POSTPROD et devient directeur de postproduction. Entre 2000 et 2012, il a été membre de diverses commissions d’aide au long-métrage et à l’écriture, à la Région Île-de-France et au CNC. De décembre 2016 à octobre 2019, il a été directeur technique de la FEMIS. Il a aujourd’hui la charge de la pédagogie du cycle 2 & de la section cinéma.

Christine Raspillère

Après avoir débuté comme régisseuse de plateau à la fin des années 1970, Christine Raspillère a ensuite été assistante-réalisatrice, puis directrice de production et productrice exécutive. Avec à son actif, plus d’une trentaine de films et de séries, aussi divers que Dunkerque de Christopher Nolan, La Vengeance dans la peau de Paul Greengrass, Vendredi soir de Claire Denis ou L. 627 de Bertrand Tavernier, elle travaille chez Peninsula production sur des longs-métrages internationaux. Dernièrement, elle a travaillé comme directrice de production sur The Gray Man de Anthony et Joe Russo dont le budget s’élève à 200 000 000 $.